Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger

Voilà un proverbe plus que jamais d’actualité dans un pays où les habitants sont réputés pour leur bon coup de fourchette !

La France est en effet le pays de la gastronomie par excellence, et chaque région est riche de spécialités qui font la fierté de tous.

Les émissions de télévision à la gloire de l’art culinaire rassemblent, autour du petit écran et dans les cuisines, de plus en plus d’amateurs désireux d’utiliser la gastronomie comme moyen de partage et de plaisir.

Bien qu’on puisse y déceler un rôle pédagogique quand elles orientent les auditeurs vers des productions naturelles, leur donnent envie de retrouver le plaisir de l’achat de proximité sur les étals des marchés, et que de grands chefs témoignent de leurs réalisations potagères et d’une volonté de revenir aux sources de la nature, elles font néanmoins partie d’une télé réalité préparée à la sauce audimat éloignée de la vie réelle.

La nourriture représentant un poste de dépense important dans le budget des français, sont-ils pour autant bien nourris ?

Une partie de la réponse se trouve dans la composition moyenne d’un caddie en supermarché :

• produits laitiers en profusion
• viande de piètre qualité en quantité
• poissons d’élevage
• charcuterie sous toutes ses formes
• nombreux sodas, boissons sucrées et alcools
• éventail impressionnant de biscuits pour apéritif et chips en tous genres
• nombreuses sucreries
• plats préparés en conserve ou surgelés
• pain et pâtisserie industriels
• fruits et légumes frais issus le plus souvent de l’agriculture intensive

Ces catégories de produits permettent-ils la composition de menus équilibrés et réellement nutritifs ?

Est-ce possible quand la plupart de ces produits sont saturés en :

• graisses et sucres
• huiles surchauffées
• antibiotiques
• colorants industriels
• édulcorants
• pesticides
• additifs en tous genres ?

Quand ils sont de plus raffinés, donc dépourvus de leurs minéraux, broyés, mélangés par des procédés et des modes de cuisson et de conservation industriels, dont l’Ultra Haute Température, qui les vident de toute substance nutritive.

Autant de mauvais traitements et de produits chimiques qui dénaturent les aliments, produisent des mets artificiels riches de calories vides dont le corps n’a que faire.

Les français, de plus en plus pressés, prennent-ils le temps d’élaborer les superbes recettes qu'ils ont vues défiler sur leurs écrans ?

Rarement, et lorsqu’elles sont réalisées, elles ne le sont pas avec des produits de qualité car la plupart des budgets ne le permettent pas.

Alors que faire ? Pester contre les industriels n’est d’aucune efficacité puisqu’ils s’adaptent au principe de l’offre et de la demande. Et plutôt que de dire « à ce rythme là, on ne peut plus rien manger ! », ne vaut-il pas mieux réfléchir aux bénéfices qu'apportent de toute évidence des changements de cet envergure ? 

Qui parle de ne plus rien manger quand il s’agit de cultiver dans le respect, de choisir quoi manger et changer nos habitudes ?

Seulement voilà, le changement passe d’abord par la prise de conscience des enjeux  pour la planète et l’espèce humaine à laquelle elle est liée, et de l'urgence de se rappeler que l'alimentation est la transformation chimique d’atomes de matière dans le laboratoire du corps.

Si les mélanges sont appropriés, ils lui seront bénéfiques. Dans le cas contraire, et conformément aux lois fondamentales de la chimie et de la biologie, il y aura réactions en chaîne dans le corps et l’esprit.

Une alimentation pauvre en nutriments affaiblit le système immunitaire, augmente le stress et diminue l’énergie vitale.

L’esprit peut s’entêter, le corps finira par parler …

Vous ne regarderez peut-être plus le contenu de votre caddie de la même manière !